La lutte contre le gaspillage alimentaire en France : un enjeu collectif et réglementaire

La lutte contre le gaspillage alimentaire en France : un enjeu collectif et réglementaire

La France est engagée dans une lutte active contre le gaspillage alimentaire, qui n’est pas simplement une tendance, mais une véritable stratégie nationale. Les données officielles du ministère de la Transition écologique indiquent qu’environ 8,8 millions de tonnes de déchets alimentaires sont produites chaque année dans le pays. 4,3 millions de tonnes concernent des aliments encore parfaitement consommables. Cette situation dramatique, soit environ 129 kg par personne et par an, montre que toutes les étapes de la chaîne alimentaire contribuent à ce gaspillage. Les ménages en sont responsables à hauteur de 47%, la transformation alimentaire à 20%, la production primaire à 14%, la restauration à 12% et la distribution à 7%. Ces chiffres soulignent l’ampleur du défi et la nécessité d’actions coordonnées pour réduire efficacement le gaspillage.

La complexité des responsabilités

Le gaspillage alimentaire est un phénomène multifactoriel. Il ne s’agit pas uniquement des comportements individuels, mais aussi des impacts réglementaires et commerciaux. Par exemple, la réglementation sur le calibrage des produits impose des normes qui peuvent générer du gaspillage chez les producteurs. Par ailleurs, certaines pratiques marketing influencent les comportements d’achat, entraînant parfois des volumes importants d’aliments non consommés. Depuis plus de dix ans, la politique publique en France vise à réduire ce gaspillage, avec un engagement progressif et une mobilisation de tous les secteurs d’activité. Pourtant, l’hétérogénéité des comportements demeure, ce qui incite à renforcer encore davantage la prévention et la valorisation des déchets.

Le cadre réglementaire français

Plusieurs repères historiques et législatifs jalonnent la lutte contre le gaspillage alimentaire. En 2013, le premier Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire a été signé, marquant un engagement fort. En 2016, la loi Garot a interdit le gaspillage de denrées consommables dans la grande distribution. Les lois EGALIM et AGEC, votées respectivement en 2018 et 2019, ont élargi ces obligations à d’autres secteurs économiques, comme la restauration collective et l’industrie agroalimentaire. Ces lois fixent des objectifs ambitieux : réduire de 50% le gaspillage dans la distribution et la restauration collective d’ici 2025, puis étendre cette réduction à l’ensemble des secteurs d’ici 2030.

Le cadre réglementaire impose également des obligations précises aux acteurs économiques. Les distributeurs doivent désormais sensibiliser leur personnel à la lutte contre le gaspillage alimentaire, tout en mettant en place des plans de gestion des dons. La restauration collective, publique et privée, a l’obligation de réaliser un diagnostic de ses déchets. Les industries agroalimentaires dont le chiffre d’affaires dépasse 50 millions d’euros doivent instaurer des conventions de don pour leurs invendus non consommables. Enfin, il est interdit de rendre impropres à la consommation des denrées encore consommables, et des conventions de don sont désormais obligatoires pour les distributeurs de plus de 400 m² et les cuisines de production dépassant 3000 repas par jour.

Des solutions concrètes avec EQOSPHERE

Chez EQOSPHERE, l’ambition est de transformer ces obligations réglementaires en actions concrètes et durables. Notre expertise permet aux acteurs de la chaîne alimentaire de passer de la loi à la pratique en intégrant ces mesures dans leurs stratégies environnementales et économiques. Nous offrons un accompagnement complet incluant un diagnostic approfondi, la définition de plans d’action adaptés, des formations professionnelles pour sensibiliser et mobiliser les équipes, ainsi que l’évaluation des impacts pour mesurer les progrès réalisés.

L’approche d’EQOSPHERE s’inscrit dans une logique positive, axée sur les solutions et non sur la culpabilisation. Nous croyons fermement en la nécessité de changer d’échelle pour réduire significativement les déchets et le gaspillage, en agissant sur tous les leviers disponibles, de la prévention à la revalorisation, en passant par la redistribution.

L’engagement collectif pour un avenir durable

La réduction effective du gaspillage alimentaire est un enjeu partagé par tous les acteurs : entreprises, collectivités, associations, et pouvoirs publics. Construire une culture du zéro gaspillage implique de penser la prévention à la source, de favoriser le réemploi et le don, de valoriser les surplus, et de ne détruire qu’en dernier recours. Ce changement de paradigme demande une mobilisation continue, une adaptation des pratiques et une optimisation des processus.

En intégrant ces enjeux dans leurs modes de fonctionnement, les acteurs économiques contribuent non seulement à la préservation des ressources, mais renforcent également leur responsabilité sociétale (RSE) tout en bénéficiant d’un avantage compétitif sur un marché de plus en plus exigeant en matière d’écologie.

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